La FIDH appelle la société colombienne à soutenir la voie de la solution négociée au conflit colombien

04/02/2008
Communiqué

Alors que la population manifeste aujourd’hui contre les kidnappings et les violations du droit humanitaire commises par les FARC, la FIDH réitère sa condamnation de la pratique du kidnapping et continue d’appeler à la libération immédiate et inconditionnelle des personnes kidnappées par les groupes armés.

La FIDH demande également aux manifestants du 4 février 2008 de ne pas laisser cette manifestation devenir un instrument de légitimation de la politique de guerre du gouvernement colombien et en particulier de la stratégie d’encerclement par les militaires des zones où se trouvent les kidnappés [1]. Cette stratégie met en effet gravement en danger la vie des personnes kidnappées.

La FIDH appelle enfin à la mobilisation contre tous les auteurs quels qu’ils soient de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Elle souligne avec force que ceux-ci ne doivent pas rester dans l’impunité [2].

Dans le contexte actuel, de la libération par les FARC de Clara Rojas et de Consuelo Gonzalez et de l’annonce de la libération prochaine de trois autres kidnappés, il est essentiel de transformer la manifestation d’aujourd’hui en une mobilisation pour la paix : la FIDH appelle la société colombienne à soutenir la mise en place de l’accord humanitaire, comme une première étape nécessaire à la construction d’une solution non-violente et négociée au conflit.

Voir également à ce sujet l’appel lancé aujourd’hui par Astrid Betancourt, et Yolanda Pulecio : http://www.fidh.org/IMG/pdf/appel_betancourt_pulecio.pdf.
Sur le contexte en Colombie, voir également FIDH, "Denuncia del Presidente Uribe contra el Presidente de la Corte Suprema de Justicia de Colombia : Un ataque más contra la independencia de la justicia", 1er février 2008

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