Bogota : un attentat criminel !

La FIDH condamne avec la plus grande fermeté l’attentat survenu le 7 février 2003 à Bogota devant le Club El Nogal, tuant au moins 33 personnes et en blessant 165 autres, dont plusieurs mineurs.

Un tel acte constitue une violation flagrante du droit international humanitaire. En outre, en raison des caractéristiques de l’attaque ainsi lancée contre la population civile, il pourrait être considéré comme crime de guerre voire comme crime contre l’humanité, au sens des dispositions des articles 7 et 8 du Statut de la Cour pénale internationale ratifié par la Colombie le 5 août 2002.

La FIDH rappelle le principe de la responsabilité pénale individuelle de tout auteur de crime international. Elle demande la poursuite des auteurs de ces crimes devant des tribunaux impartiaux et indépendants et conformément aux normes internationales applicables en la matière. La FIDH encourage à cet égard le gouvernement colombien à revenir sur sa déclaration d’exclusion de compétence de la cour pénale internationale les crimes de guerre (article 124 du statut).

Par ailleurs, la FIDH rappelle que l’issue du conflit colombien ne peut en aucun cas trouver une solution dans la perpétration d’actes de violence. Elle appelle à nouveau les autorités colombiennes à renoncer à toute politique de confrontation violente et de reprendre immédiatement le processus de dialogue et les négociations - interrompus depuis le 20 février 2002 - avec toutes les parties au conflit et incluant la société civile, élément incontournable de toute solution pacifique.

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