« Le sort des opposants politiques doit être élucidé avant le départ du président Sarkozy sans quoi le soutien de la France au régime du président Déby serait aveugle » a déclaré Souhayr Belhassen, la présidente de la FIDH.
Tout en condamnant la tentative de coup d’Etat orchestrée par différents groupes rebelles contre le régime de N’djamena et dénonçant l’implication militaire trouble de la France auprès des troupes du président tchadien Deby Itno, la FIDH a demandé au président Sarkozy d’exprimer une position publique ferme exigeant des autorités tchadiennes le respect inconditionnel des droits l’Homme et l’ouverture de discussions de paix engageant le pays dans un véritable processus de dialogue politique.
Recommandations de la FIDH de la LTDH et de l’ATPDH au chef de l’État français :
– Exiger la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, et en particulier de faire toute la lumière sur les situations de MM. Lol Mahamat Choua, Ngarlejy Yorongar et Ibni Oumar Mahamat Saleh ;
– Exiger publiquement l’arrêt des exactions perpétrées à l’encontre des populations civiles et des défenseurs des droits de l’Homme ;
– Exhorter publiquement les plus hautes autorités tchadiennes et les forces rebelles tchadiennes à établir un cessez-le-feu effectif sur l’ensemble du territoire ;
– Exhorter publiquement les autorités, les partis politiques tchadiens légaux et les mouvements politiques qui auraient renoncé à la voie des armes, à engager des pourparlers de paix afin d’entamer un dialogue politique dont la base serait l’accord conclu le 13 août 2007 à Ndjamena entre les principaux partis politiques légaux ;
– Encourager le président Idiss Déby Itno à adopter une déclaration publique garantissant la libération des opposants politiques, l’ouverture de pourparlers de paix, les libertés fondamentales et la sécurité de tous les tchadiens.