Soudan : un an après le coup d’état militaire, la transition civile plus nécessaire que jamais

Mahmoud Hjaj / Anadolu Agency / Anadolu Agency via AFP

Khartoum, Nairobi, Paris, 26 octobre 2022. Un an s’est écoulé depuis que les autorités militaires ont pris le pouvoir au Soudan. La répression fait toujours plus de victimes en réponse aux manifestations pacifiques et populaires appelant à une transition civile.

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), le African Center for Justice and Peace Studies (ACJPS) et le Sudanese Human Rights Monitor (SHRM) appellent à un arrêt immédiat du recours à la force par les forces de sécurité soudanaises, qui doivent protéger les civil⋅es et rétablir la paix dans la région.

La FIDH et ses membres condamnent le manque de transparence des accords politiques en cours d’élaboration en parallèle de ces violences. Ils⋅elles invitent les décideur⋅es à respecter la pleine inclusion de la société civile et à assurer le respect de sa demande pour une transition civile.

« La crise actuelle au Soudan et l’escalade de la violence soulignent la nécessité d’une transition urgente vers un régime démocratique, sensible aux besoins de la population et capable de lui rendre des comptes. »

Alice Mogwe, présidente de la FIDH

Lire notre rapport sur le Soudan et la nécessité d’une transition démocratique

La situation sécuritaire n’a eu de cesse de se dégrader dans tout le pays depuis le coup d’État. La FIDH et ses membres sont profondément préoccupé⋅es par la flambée de violence, où au moins 220 personnes ont été récemment tuées. La FIDH et ses membres demandent que des enquêtes indépendantes soient menées afin que tou⋅tes les auteur⋅es soient tenu⋅es responsables et que les victimes puissent obtenir justice.

Un cas particulier représente les répercussions de cette situation politique dégradée. Amal, une jeune femme de 20 ans, a été condamnée à la mort par lapidation en juin 2022. Averti⋅es de son sort imminent, la FIDH, ses ligues soudanaises et ses partenaires ont lancé une campagne internationale en octobre pour la soutenir. La pétition pour sa libération publiée sur Avaaz a atteint plus d’un million de signatures en moins de 10 jours et continue d’attirer des soutiens.

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La FIDH et ses ligues membres s’opposent à la peine de mort et appellent les autorités soudanaises à libérer Amal et à prononcer un moratoire sur toutes les exécutions au Soudan dans le cadre de l’abolition de la peine de mort et des législations discriminatoires à l’égard des femmes.

Lire notre dossier sur la campagne internationale pour soutenir Amal

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