La communauté des défenseurs des droits humains perd un fervent militant – Hommage à Aboubacry Mbodj

11/01/2017
Communiqué
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La FIDH exprime sa profonde tristesse suite au décès, le 5 janvier 2017, d’Aboubacry Mbodj, ami de longue date, et fervent défenseur des droits de l’Homme sénégalais. Aboubacry Mbodj était le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO), organisation membre de la FIDH. Le Sénégal, et plus largement le continent africain, perdent un éminent défenseur des droits humains.

Aboubacry Mbodj a voué sa vie à défendre le respect des droits humains en toute circonstance, à dénoncer les pires violations commises contre des populations africaines démunies, et à exiger justice face à l’arbitraire et à l’impunité, tant au Sénégal, son pays, que partout en Afrique et dans le monde.

« La communauté des défenseurs des droits humains pleure un fervent militant qui n’a cessé de se dresser et d’agir pour faire du respect des droits humains une réalité. Aboubacry a toujours défendu ses convictions avec force. Pour honorer sa mémoire, nous poursuivrons notre combat commun avec davantage d’abnégation ».

Dimitris Christopoulos, président de la FIDH

Aboubacry Mbodj ne ménageait aucun effort dans son travail de promotion et protection des droits humains. Sa détermination à agir, son courage pour dénoncer les violations et sa constance dans l’accompagnement des victimes ne connaissaient pas de frontières.

« Aboubacry Mbodj était de tous les combats. Pendant plus de 30 ans, il a largement participé au développement de la société civile au Sénégal pour laquelle il a tout sacrifié. Nous rendons aujourd’hui hommage à la figure qu’il a incarné et aux batailles qu’il a menées. Son combat universel pour les droits humains continuera ».

Mabassa Fall, représentant de la FIDH auprès de l'Union africaine

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À travers Aboubacry Mbodj, la RADDHO militait sans relâche pour le respect des droits humains et des libertés fondamentales au Sénégal, mais aussi pour que cessent les disparitions forcées et exécutions extra-judiciaires en Gambie, l’esclavage en Mauritanie, les pillages et déplacements forcés en République démocratique du Congo, ou encore l’occupation en Palestine. Sous sa direction, la RADDHO a renforcé son action au niveau régional et poursuivi son travail reconnu de documentation et de dénonciation.

« La présence d’Aboubacry n’échappait à personne tant il menait son combat avec ardeur. Devant la CEDEAO, l’Union africaine ou les Nations unies, il n’hésitait pas à rappeler les dirigeants politiques à leurs responsabilités dans les termes les plus fermes. Le meilleur témoignage de son combat est pour nous de continuer à lutter pour faire prévaloir les principes démocratiques et la justice partout dans le monde ».

Drissa Traoré, vice-président de la FIDH

Le décès d’Aboubacry Mbodj endeuille la FIDH et ses 184 organisations membres, qui présentent leurs plus sincères condoléances à sa famille, son épouse et ses enfants, ainsi qu’à tous ceux qui ont œuvré à ses côtés dans ce combat universel pour la justice et la paix. La FIDH exprime une pensée particulière pour ses amis et collègues de la RADDHO, de l’Organisation nationale des droits de l’Homme (ONDH) et de la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et leur fait part de sa solidarité militante.

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