Cette mission confirme l’existence de nombreuses et graves exactions commises à l’encontre des populations civiles dans le cadre du conflit opposant le MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance) aux forces armées sénégalaises.
La FIDH a pu établir que, si ces actes de violence émanaient des deux parties antagonistes, la pose des mines anti-personnel qui ont fait d’août 1997 à février 1998 au moins 126 victimes blessées grièvement et un nombre indéterminé, mais certainement important, de tués, était le fait principal du MFDC qui a admis sa responsabilité en la matière tout en appelant à mettre fin à cette pratique meurtrière.
La FIDH a encore constaté que seuls les rebelles membres du MFDC faisaient l’objet de poursuites judiciaires, alors qu’aucune enquête n’était diligentée à l’égard de militaires auteurs de graves exactions, bien que des faits précis leur soient imputables.
La FIDH tient compte de la volonté de dialogue exprimée par toutes les parties, tant gouvernementales que rebelles et elle estime que, dans un tel contexte, il y a lieu de porter en priorité les efforts sur le rapprochement effectif de toutes les composantes concernées dans la solution du conflit.
La FIDH, pour sa part, condamne sans ambiguité les violences de quelque partie qu’elles émanent, mais elle maintient aussi son effort dans l’appel à la recherche d’une solution pacifique de manière à préserver le sort des populations civiles, premières victimes de cette situation dramatique.<¨> Le rapport de cette mission sera publié prochainement.