Inauguration du bureau conjoint FIDH-LCDH-OCDH pour lutter contre l’impunité

11/03/2017
Communiqué

Bangui, Paris – Dans le cadre du projet Pour lutter contre l’impunité en Centrafrique, soutenu par la Délégation de l’Union européenne en Centrafrique, la FIDH, la LCDH et l’OCDH ont inauguré, jeudi 9 mars 2017, leur bureau conjoint à Bangui en présence des autorités, du corps diplomatique, de la société civile et de représentants de victimes.

En présence de plus de 100 représentants de la société civile, des autorités judiciaires, politiques et religieuses, de la MINUSCA et de la communauté internationale, le représentant du Ministre de la Justice a déclaré : « Nous avons le devoir de faire de l’impunité zéro plus qu’un slogan, une réalité. Le Gouvernement s’engage avec force pour rendre la Cour pénale spéciale pleinement opérationnelle dans les meilleurs délais. Cette Cour sera en mesure de répondre aux défis auxquels les crises successives nous ont confrontés ».

Avec le soutien des organisations partenaires et d’un collectif d’avocats nationaux et internationaux, le bureau conjoint de la FIDH, la LCDH et l’OCDH mène des enquêtes sur l’ensemble du territoire centrafricain permettant l’identification des victimes des violations graves des droits humains et des crimes internationaux afin d’accompagner ces dernières dans les procédures devant la justice.

« Le temps de la justice est venu. Nous sommes prêts à soutenir les victimes et à relever les défis de la vérité et de la justice qui seuls pourront nous mener à une réconciliation pleine, entière et durable. »

FIDH-LCDH-OCDH

"La lutte contre l’impunité cristallise des attentes immenses, et répond à un sentiment national profondément ancré. La population centrafricaine l’a clairement fait savoir lors du processus remarquable de Consultations à la base dans tout le pays organisées en 2015, puis lors du Forum de Bangui ; et le Président Touadera et son Gouvernement ont fait de la lutte contre l’impunité une priorité. L’Union européenne apporte son soutien aux initiatives du gouvernement centrafricain et de la société civile dans le rétablissement de l’Etat de Droit. »

Jean-Pierre Reymondet-Commoy, Ambassadeur de l'Union européenne et République centrafricaine

La Cour pénale spéciale a été créé en juin 2015. Composée en majorité de magistrats centrafricains et internationaux, elle est chargée de juger les auteurs de crimes internationaux commis en Centrafrique depuis 2003. Le 14 février 2017, le magistrat congolais Toussaint Muntazini Mukimapa était nommé Procureur spécial.1La sélection des magistrats nationaux est en cours et un comité chargé de sélectionner les éléments de l’Unité spéciale de la police judiciaire au sein de la CPS a été créé le 23 février. Ces nominations devront intervenir rapidement pour permettre au Procureur spécial d’engager son travail d’enquête.

Retrouvez l’intégralité des interventions sur le lien suivant : https://eeas.europa.eu/delegations/central-african-republic_fr

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