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Centrafrique : "plus de 400 meurtres" commis par le Séléka au pouvoir

L'ex-rébellion qui a renversé le régime du président Bozizé a commis plus de 400 meurtres en quatre mois et "continue de commettre les crimes les plus graves contre la population", selon la FIDH.

Le Monde avec AFP

Publié le 17 juillet 2013 à 17h42, modifié le 17 juillet 2013 à 19h41

Temps de Lecture 1 min.

Camp militaire à Bangui, en mai 2013.

Des hommes du Séléka, l'ex-rébellion qui a renversé en mars le régime du président centrafricain François Bozizé, ont commis plus de 400 meurtres en quatre mois et "continuent de commettre les crimes les plus graves contre la population", a accusé, mercredi 17 juillet, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH).

"L'ensemble du territoire est toujours aux mains des éléments Séléka dirigés par des seigneurs de guerre centrafricains, tchadiens ou soudanais", écrit la FIDH, qui a effectué une mission internationale d'enquête en Centrafrique du 4 au 13 juillet. Leur nombre, estimé à l'origine à 5 000, "serait aujourd'hui trois ou quatre fois supérieur", selon la fédération.

La FIDH, qui mentionne également des viols, des enlèvements, des incendies de villages, des braquages et le racket de la population, dénonce "des crimes commis en toute impunité".

"En province, où les Séléka ont tout pouvoir et où l'Etat est complètement absent, aucune justice n'est rendue. A Bangui, au moment de la mission, seuls seize mandats de dépôt étaient confirmés (...) l'Etat centrafricain est aujourd'hui dans l'incapacité de veiller à la protection de la population".

LA CENTRAFRIQUE "ABANDONNÉE"

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Début juillet, cinq ONG – Médecins sans frontières (MSF), Action contre la faim (ACF), Médecins du monde (MDM), Première Urgence-Aide médicale internationale (PU-AMI) et Solidarités international (SI) – ont dénoncé l'abandon de la Centrafrique, et fustigé "l'insuffisance de la présence des Nations unies sur le terrain et le manque de financement par la grande majorité des bailleurs de fonds", dont certains "conditionnent leurs financements à venir à une réinstauration de la sécurité", un statu quo "aussi incompréhensible qu'inacceptable".

"Les Nations unies et l'Union africaine doivent s'engager à la mise en place d'une force internationale" pour "garantir la protection de la population sur l'ensemble du territoire", demande aussi la FIDH qui appelle la communauté internationale à adopter des sanctions contre les chefs du Séléka et à une opération effective de désarmement des ex-rebelles. Elle demande également l'intervention d'une "justice à caractère international via l'action de la Cour pénale internationale et/ou la mise en place d'une juridiction mixte spécifique".

L'ex-rébellion a pris le pouvoir après avoir renversé le 24 mars le régime du président Bozizé, un ancien général qui était au pouvoir depuis dix ans.

Le Monde avec AFP

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