En adhérant à cet instrument, les autorités ougandaises se sont formellement engagées à promouvoir et surtout protéger les droits des femmes garantis par le Protocole. En vertu des dispositions du Protocole, les autorités ougandaises se doivent en effet de prendre toutes les mesures nécessaires, y compris en adoptant un cadre législatif adéquat, pour lutter contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, garantir leurs droits à la dignité, à la vie, à la sécurité, à la santé, à l’accès à la justice, à l’éducation, de participer aux processus politiques ou encore leurs droits économiques et sociaux.
La Coalition de la campagne rappelle que si les autorités ougandaises ont déjà promulgué plusieurs lois visant à améliorer la situation des femmes, leur application continue d’être entravée par la persistance de traditions et comportements patriarcaux profondément ancrés, en particulier dans les zones rurales. La Coalition appelle ainsi l’Ouganda à organiser dans les plus brefs délais des campagnes de sensibilisation aux dispositions du Protocole de Maputo, y compris à l’attention des personnes chargées de l’application des lois.
Les organisations membres de la Coalition de la campagne L’Afrique pour les droits des femmes : Ratifier et Respecter militent pour que les Etats africains ratifient sans réserves les instruments régionaux et internationaux de protection des droits des femmes et pour qu’ils respectent leurs engagements. Depuis le lancement de la campagne en 2009, 3 Etats ont ratifié le Protocole de Maputo – la République démocratique du Congo (RDC), le Cameroun et l’Ouganda, portant ainsi à 28 le nombre d’États membres de l’Union africaine (UA) parties à ce protocole – et 2 Etats ont ratifié le Protocole à la CEDAW – la Guinée-Bissau et la Guinée équatoriale – portant à 19 le nombre d’États membres de l’UA parties à ce protocole.