Niger : appel conjoint pour la libération immédiate de Moussa Tiangari

15/01/2025
Déclaration
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AEC

Plusieurs organisations de défense des droits humains, dont la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits humains, appellent à la libération immédiate de Moussa Tiangari, secrétaire général de l’association Alternative Espaces Citoyens (AEC), arrêté à son domicile le 3 décembre 2024. Il risque la prison à vie, voire la peine de mort.

15 janvier 2025.

Nous exigeons la libération immédiate de Moussa Tiangari, défenseur des droits et secrétaire général de l’association Alternative Espaces Citoyens (AEC), qui a été incarcéré le 3 janvier 2025 après un mois de garde à vue.

Moussa Tiangari a été interpellé à son domicile le 3 décembre 2024 au retour d’un voyage international. Accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, d’association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme, et d’apologie du terrorisme, il a passé un mois en garde à vue avant d’être présenté au doyen des juges d’instruction à Niamey le 3 janvier 2025. Celui-ci a décidé de son incarcération à la prison de Filingué, l’éloignant à près de 200 kilomètres de Niamey et ajoutant à son dossier deux chefs d’accusation extrêmement graves : atteinte à la défense nationale et intelligence avec des puissances ennemies. Moussa Tiangari encourt l’emprisonnement à vie, voire la peine de mort.

Nous, organisations de défense des droits signataires, ainsi que ses proches, soulignons l’absence de preuve ou indice des faits dont on l’accuse et exprimons notre grande préoccupation et indignation face à son arrestation arbitraire, sa mise en accusation et son incarcération.

Nous rappelons que Moussa Tiangari est, depuis des décennies, une figure importante de la société civile nigérienne et un militant intègre œuvrant en faveur des droits humains et notamment des personnes en migration. Nous demandons à nouveau sa libération immédiate et alertons sur la répression croissante touchant la société civile nigérienne et sur l’intimidation acharnée que subissent les défenseur·es des droits. Nous rappelons enfin que les attaques contre les droits humains et la solidarité, mais aussi contre le débat public, sont de plus en plus fréquentes au Niger et à l’échelle internationale.

Les acteur·ices de la société civile que nous sommes continueront de se battre pour la défense des droits de toutes et tous, pour que les migrations et la solidarité ne soient plus criminalisées au Niger comme ailleurs et pour que Moussa Tiangari recouvre enfin la liberté.

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  • Co-signataires

    1. ACAT-France
    2. AEC - Alternative Espaces Citoyens
    3. AMDH - Association Marocaine des Droits Humains
    4. Anafé - Association nationale d’assistance aux frontières pour les personnes étrangères
    5. APDHA - Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía
    6. ARACEM
    7. ARCI
    8. Asociación ELIN
    9. CNCD-11.11.11
    10. Collectif Loujna-Tounkaranké
    11. CRID
    12. Emmaüs Europe
    13. Emmaüs International
    14. Emmaüs Roya
    15. Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), dans le cadre de l’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits Humains
    16. FTCR - Pour une citoyenneté des deux rives
    17. FTDES
    18. La Cimade
    19. Ligue des Droits de l’Homme
    20. Migreurop
    21. MRAP - Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples
    22. Organisation mondiale contre la torture (OMCT), dans le cadre de l’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits Humains
    23. Red Acoge
    24. Statewatch

  • Organisations membres - Niger
    Niger

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