Niger : Le respect des droits fondamentaux, feuille de route des nouvelles autorités

07/04/2011
Communiqué

Alors que le nouveau président du Niger, M. Mahamadou Issoufou, doit être investi aujourd’hui, la FIDH et son organisation membre, l’Association nigérienne pour la défense des droits de l’Homme (ANDDH), appellent les nouvelles autorités à s’engager de manière concrète et immédiate en faveur du renforcement de l’État de droit et du respect des droits fondamentaux. Dans leur rapport conjoint, Niger : Le respect des droits fondamentaux comme feuille de route des nouvelles autorités, nos organisations leur adressent à cet effet des recommandations précises.

La FIDH et l’ANDDH, qui ont suivi de près le processus de transition ayant succédé au coup d’état du 18 février 2010, attendent des nouvelles autorités des engagements forts pour asseoir la bonne gouvernance et la démocratie dans ce pays. Des mesures sont notamment attendues en matière de respect des libertés fondamentales souvent mises à mal ces dernières années. Dès lors, la liberté d’expression, d’association, le droit à l’information, de circuler librement ou le droit à un procès juste et équitable devront être protégés de manière effective et le respect des droits des défenseurs des droits de l’Homme devra faire l’objet d’une attention particulière. Les nouvelles autorités devront par ailleurs s’atteler à l’adoption dans les plus brefs délais du projet de loi portant abolition de la peine de mort, rejeté le 17 décembre 2010 par le Conseil consultatif national faute de consensus entre ses membres.

En outre, la lutte contre toutes les formes de discrimination dont sont encore victimes les femmes nigériennes, la répression effective des auteurs de pratiques esclavagistes ainsi que les mesures permettant de garantir le respect des droits économiques et sociaux devront être mises au rang des priorités, conformément aux dispositions de la Constitution de la VIIème République approuvée à plus de 90% par les citoyens nigériens.

« De nombreux défis attendent les nouvelles autorités. M. Mahamadou Issoufou a appelé à la mise en place de règles de bonne gouvernance. Il faut désormais passer des paroles aux actes » a affirmé Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.

Le 14 mars 2011, M. Mahamadou Issoufou, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) a remporté l’élection présidentielle du Niger en récoltant, selon la Commission électorale nationale indépendante, près de 58% des suffrages. Les élections législatives, couplées à la présidentielle, se sont quant à elles soldées par l’installation, le 30 mars 2011, d’une nouvelle Assemblée nationale composée entre autres de députés du PNDS, du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) ou encore du Mouvement démocratique nigérien (MODEN).

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