Presque un an après le coup d’État militaire du 18 février 2010 qui a déposé le président Mamadou Tandja engagé dans une fuite en avant pour se maintenir illégalement au pouvoir, la junte du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) mené par le Général de Corps d’armée, Salou Djibo, a réussi à faire adopter une nouvelle Constitution, des nouvelles institutions et à organiser des élections générales.
En juin 2010, la FIDH a mené une mission au Niger pour rencontrer les autorités putschistes, les partis politiques et les organisations de la société civile afin d’appréhender les changements politiques et constitutionnels profonds que le CSRD était en train de mettre en œuvre. Au cours de cette mission, la FIDH est une des rares organisations à avoir pu rencontrer l’ancien président Mamadou Tanja en résidence surveillée, et faire l’état des lieux des libertés au Niger.
Au moment où les nigériens vont aux urnes pour élire leurs représentants, y compris leur nouveau président, la FIDH et l’ANDDH reviennent sur la crise politique engagée par Mamadou Tanja, la transition politique menée par la junte au pouvoir depuis presque un an et pointent les défis et adressent des recommandations aux nouvelles autorités qui seront issues des élections afin d’engager le Niger sur le chemin du rétablissement de l’État de droit et l’avènement de pratiques démocratiques apaisées.