Ceux-ci ont pu, en fin d’après-midi, ce 24 mars 1998, être libérés et regagner leur domicile respectif.
La FIDH ne peut que se réjouir de la libération de ces quatre défenseurs des droits de l’Homme, dont la condamnation par la Cour d’Appel marque cependant une régression importante dans les libertés en Mauritanie.
La grâce, en ce qu’elle n’a d’effet que sur l’exécution même de la peine prononcée par la Cour d’Appel, ne règle pas pour autant la situation des droits de l’Homme en Mauritanie, qui reste toujours extrêmement préoccupante.
La FIDH ne peut donc que maintenir son appel à la Communauté internationale pour qu’elle continue d’exercer la pression la plus ferme sur la Mauritanie afin que celle-ci, dans le respect de sa Constitution telle qu’acceptée par le Peuple mauritanien et de la Déclaration universelle des droits de l’Homme à laquelle ce texte se réfère, garantisse la libre activité des associations de droits de l’Homme mauritaniennes et des militants des droits de l’Homme.