« La destruction de neuf mausolées de saints musulmans et d’une mosquée du XVème siècle, trésors culturels et historiques inestimables de l’ancien centre culturel et intellectuel d’Afrique sahélienne, est un crime international dont les auteurs doivent être sanctionnés. »
Il s’agit de la première affaire de la CPI dans laquelle sont présentées des charges relatives à la destruction de sites religieux et historiques.
« Abou Tourab, compte tenu de ses fonctions dans la police islamique et la ’Brigade des moeurs’ à Tombouctou, devrait néanmoins répondre d’autres crimes internationaux, à commencer par les violences sexuelles commises dans cette ville entre 2012 et 2013. »
Selon les informations recueillies par nos organisations, la police islamique, et notamment sa « Brigade des moeurs », dirigée par Al Faqi Al Mahdi au début de l’occupation de Tombouctou en 2012 se seraient rendues responsables de crimes de torture, détentions arbitraires, viols, mariages forcés, esclavage sexuel et autres formes de violence sexuelle. Nos organisations avaient déposé une plainte au nom de 33 victimes devant la justice malienne en mars 2015, visant Al Faqi Al Mahdi et 14 autres personnes pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, incluant des crimes sexuels.
Nos organisations appellent le Bureau du Procureur de la CPI à élargir les charges à l’encontre de Abou Tourab et à continuer à enquêter et à poursuivre les plus hauts responsables de crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés au Mali depuis janvier 2012, en application du principe de complémentarité avec la justice nationale.
Pour plus d’informations sur cette affaire, voir notre questions-réponses « Mali : l’affaire Abou Tourab devant la CPI » et notre chronologie « la quête de justice pour les crimes internationaux commis au Nord du Mali en 2012-2013 ». |
---|