Des organisations de la société civile portent plainte contre les auteurs de fraudes électorales

10/01/2008
Communiqué
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La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) soutien la décision prise par l’Initiative des Kenyans pour la Paix, la Vérité et la Justice – une coalition d’ONG indépendantes dont fait partie son organisation affiliée, la Kenya Human Rights Commission (KHRC), de porter plainte contre les auteurs d’infractions pénales en relation avec les élections.

Ce matin, les participants d’une marche pacifique organisée par l’Initiative des Kenyans pour la Paix, la Vérité et la Justice se sont rendus au commissariat de police de Kilimani pour porter plainte contre les membres de la Commission électorale du Kenya pour dénoncer les infractions pénales commises dans le cadre de la mise en oeuvre, la gestion et le contrôle des élections présidentielles et parlementaires. Selon l’Initiative des Kenyans pour la Paix, la Vérité et la Justice, le président, le vice-président, les commissaires et le personnel de la Commission électorale auraient notamment commis les infractions pénales suivantes : abus de pouvoir ; négligence dans l’exercice de ses fonctions ; désobéissance aux obligations légales ; falsification de documents légaux et officiels ; production de faux certificats ; et autres infractions pénales au regard de la Loi sur les Infractions Électorales et la Loi sur les Elections Présidentielles et Parlementaires.

Cette initiative a été prise dans un contexte politique tendu. Les violences post-électorales on causé la mort de plus de 600 personnes et forcé le déplacement d’environ 250 000 individus. La nomination par M. Kibaki, le 7 janvier 2008, de son gouvernement, et ce en dépit des irrégularités qui ont entachées les dernières élections présidentielles, jette le discrédit sur sa réelle volonté de dialogue avec le leader de l’opposition, M. Raila Odinga.

La FIDH et KHRC demandent

Aux autorités nationales
 de suivre les préconisations de la médiation du président de l’Union africaine, John Kufuor, en acceptant d’engager un réel dialogue avec le leader de l’opposition ;
 de s’assurer que la plainte déposée par l’Initiative des Kenyans pour la Paix, la Vérité et la Justice soit suivie d’une enquête
 de respecter le droit de réunion garanti par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples ;
 de lever l’interdiction de toute couverture médiatique en direct pour respecter la liberté d’expression et le droit à l’information garantis par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples ;

Au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et à la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples
 de condamner les graves irrégularités électorales et les violations des droits de l’Homme perpétrées avant, pendant et après les élections

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