« L’extradition de Toumba en Guinée et son incarcération à la Maison centrale de Conakry démontrent aux victimes que la justice guinéenne a la volonté de s’attaquer à l’impunité, et d’organiser le procès crédible que nous attendons depuis 7 ans. Nous souhaitons maintenant que le procès s’ouvre avant le prochain anniversaire du massacre. »
Nos organisations se félicitent que des mesures spécifiques aient été prises à la Maison d’arrêt de Conakry pour assurer la sécurité de « Toumba » en détention et appellent les autorités à garantir pleinement sa sécurité.
Aboubacar Sidiki Diakité pourra, dans les prochains jours, être formellement inculpé et interrogé par les juges d’instruction en charge du dossier. Une fois cet acte accompli, il est essentiel que l’instruction soit clôturée le plus rapidement possible, afin que les autorités puissent se conformer à leur engagement de tenir le procès en 2017.
« Le transfèrement de Toumba du Sénégal en Guinée est une vraie victoire pour nos organisations et les victimes qui recherchent la justice depuis plus de 7 ans. C’est aussi une avancée importante pour la coopération judiciaire sous-régionale. Nous félicitons le Sénégal et la Guinée pour avoir rendu ce transfèrement possible."
L’extradition du capitaine Aboubacar Sidiki Diakité dit « Toumba » repose la question de la présence au procès du 28 septembre de l’ex-président putschiste : Moussa Dadis Camara. Toujours en exil au Burkina Faso, il est accusé d’avoir ordonné le massacre du stade de Conakry. Dès lors, le gouvernement doit dès maintenant prendre toutes les dispositions nécessaires pour être en mesure d’assurer sa présence en Guinée parmi les accusés au moment de l’ouverture du procès. Par ailleurs, le gouvernement doit également s’assurer que les autres personnes inculpées dans ce dossier et qui occupent toujours des fonctions officielles, ne puissent influencer le cours de la procédure. A cette fin, elles doivent être placées en congés administratifs jusqu’à la tenue du procès.
« Pour tenir les délais annoncés, les autorités politiques doivent dès maintenant se consacrer à l’organisation de ce procès qui sera complexe et sensible. Pour cela il est impératif que la communauté internationale apporte au gouvernement tout le soutien financier et technique nécessaire et contribue à la mise en place d’un fonds d’indemnisation des victimes."
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