Mme Zainab Hawa Bangura, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit, et Mme Sarah Sewall, Sous-secrétaire d’État américaine en charge du département droits de l’Homme et démocratie se sont rendues en Guinée pour échanger avec les victimes, les organisations qui les accompagnent, le gouvernement et les autorités judiciaires sur les modalités pratiques de la préparation et de l’organisation du procès du 28 septembre 2009.
« Nos organisations saluent le soutien que la communauté internationale, et en particulier l’Union européenne et ses États membres, les Nations unies et les États-Unis, continue d’apporter aux victimes et à leur action en faveur de la justice depuis les événements tragiques du 28 septembre 2009 »
Nos organisations, qui représentent plus de 400 victimes constituées parties civiles dans ce dossier, appellent le gouvernement guinéen et la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour l’organisation d’un procès crédible, respectant les standards internationaux du droit à un procès équitable et au cours duquel tous les responsables de ce massacre répondront de leurs actes. Pour qu’un tel procès, à la hauteur des attentes des victimes, puisse se tenir en 2017, il est avant toute chose impératif que soit prononcé dans les meilleurs délais le règlement de l’information judiciaire.
« Il est de la responsabilité de la communauté internationale, non seulement de rendre possible l’organisation de ce procès, complexe, coûteux et sensible, mais aussi et surtout de continuer à peser de tout son poids politique pour que la procédure soit menée à son terme. L’ensemble des inculpés doivent comparaitre au procès, afin que ce procès tant attendu constitue enfin le signal de la fin de l’impunité en Guinée. »