Près d’un an après l’investiture à la présidence d’Alpha Condé, opposant historique aux dictatures qui se sont succédées en Guinée depuis l’indépendance, et deux ans après le massacre du 28 septembre, les engagements pris par le chef de l’Etat en matière de respect des droits de l’homme et de lutte contre l’impunité tardent à se concrétiser.
Dans un contexte politique particulièrement tendu à l’approche des élections législatives, où l’opposition peine à trouver sa place et où le communautarisme occupe une place jusque-là inédite, il est urgent que justice soit faite pour les victimes du 28 septembre 2009 et que soient mises en œuvre les conditions d’une réconciliation nationale réelle, afin de jeter les bases d’une société démocratique apaisée. Alors que l’opposition entame aujourd’hui 3 jours de manifestations (du 27 au 29 septembre) coïncidant « fortuitement » avec le deuxième anniversaire du massacre du stade, des affrontements opposant d’un côté les forces de l’ordre et des chasseurs traditionnels Dozos et de l’autre côté des civils et manifestants pro-opposition se seraient déjà produits dans plusieurs quartiers de la capitale en particulier ceux de Bambeto, Hamdallaye et Cosa. La FIDH et l’OGDH expriment leur vive inquiétude concernant ces trois jours de manifestations et appellent les autorités guinéennes à la retenue et les manifestants au calme.
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