Fernando Gomes avait été arrêté le 2 février dans le cadre d’une procédure relative à l’utilisation d’un financement octroyé à la Ligue guinéenne des droits de l’Homme par une Fondation néerlandaise, en 1999. Fernando Gomes était Président de la Ligue à cette époque. L’actuel Vice-président de la Ligue, Joao Vaz Mane, a également été arrêté puis libéré dans le cadre de la même affaire.
Messieurs Gomes et Mane doivent se présenter trois fois par semaine auprès du Ministère public afin de garantir qu’ils ne quittent pas le territoire de Guinée Bissau.
La FIDH se félicite de cette libération. Elle n’en demeure pas moins vivement préoccupée face à cette procédure et aux menaces qui pèsent ainsi sur la liberté d’expression en Guinée Bissau. En effet, l’article 13 de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’Homme prévoit que "chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de solliciter, recevoir et utiliser des ressources dans le but exprès de promouvoir et protéger les droits de l’Homme et les libertés fondamentales par des moyens pacifiques".
La FIDH craint que les poursuites engagées ne soient exclusivement motivées par la volonté de réduire au silence un opposant politique, Monsieur Gomes, et d’affaiblir la Ligue guinéenne des droits de l’Homme. Elle continuera par conséquent à suivre de près la procédure en cours.