CONTRE L’IMPUNITE, POUR LA VERITE SUR LES MASSACRES

31/10/2000
Communiqué

La FIDH tient à exprimer sa plus vive indignation après la découverte d’un charnier de 57 corps dans la forêt du Banco, aux alentours d’Abidjan, et adresse ses plus sincères condoléances aux familles des victimes. Elle dénonce avec vigueur les violences ethnico-religieuses qui se sont déroulées à Abidjan et dans le reste du pays ces jours derniers.

Le massacre de la forêt du Banco n’est que le dernier épisode connu d’une campagne politique continue de manipulation des sentiments d’intolérance et de haine. La FIDH demande que toute la lumière soit faite sur ces assassinats, mais également sur les arrestations et détentions liées à ces événements.

Elle prend acte du retour au calme qui semble régner aujourd’hui dans le pays et accueille avec intérêt l’acceptation par le nouveau gouvernement ivoirien d’une commission d’enquête internationale sur les violations des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. La FIDH accepte d’effectuer une telle enquête et propose que cette commission travaille non seulement sur les événements récents mais qu’une enquête approfondie puisse être diligentée sur l’ensemble des violations commises tout au long de la période de transition.

La FIDH encourage également les autorités à mettre en place dans les plus brefs délais des programmes d’éducation à la tolérance et aux respects des droits de l’Homme, en particulier dans les régions qui ont connu de graves violations.

La Côte d’Ivoire est un pays dont la stabilisation ou la déstabilisation entraînent des répercussions importantes pour les populations y vivant, pour sa propre situation socio-économique, mais également pour toute la sous-région. Toute la lumière doit être faite sur les violences ethniques et religieuses qui s’y sont commises, afin d’empêcher qu’elles se réitèrent. Les auteurs de ces crimes doivent être jugés afin que les populations de Côte d’Ivoire puissent panser leurs plaies et participer à la reconstruction d’un pays libre, démocratique et tolérant.

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