Monsieur le Président, Madame la Haut-Commissaire adjointe,
Cette situation est d’autant plus préoccupante que les autorités du Burundi continuent de manœuvrer pour empêcher que des enquêtes indépendantes soient conduites dans le pays et la responsabilité de leurs auteurs ainsi établie. Nous déplorons l’absence totale de coopération du Burundi avec le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme et son refus de laisser l’équipe de trois experts mandatée par le Conseil en septembre 2017 mener à bien sa mission - alors même que les autorités burundaises avaient soutenu la création d’un tel mécanisme. Cette absence de coopération – tout comme l’acharnement judiciaire contre plusieurs défenseurs des droits humains burundais – s’inscrivent dans une stratégie visant à dissimuler les preuves des crimes commis par le régime et, à terme, échapper à la justice.
A la lumière de ces informations, la FIDH et la Ligue ITEKA exhortent le Conseil à renouveler le mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi afin que son travail essentiel de documentation et d’établissement des responsabilités se poursuive et que l’attention du Conseil puisse être maintenue sur cette situation extrêmement préoccupante, au travers de la présentation de rapports et de la tenue de débats publics.