Trois attentats suicide à la voiture piégée ont visé un bâtiment gouvernemental, un complexe des Nations unies et l’ambassade d’Ethiopie à Hargeisa, au Somaliland. A Bosasso, dans la région semi-autonome du Puntland, deux autres attentats ont visé un complexe des services de renseignement.
Ces attentats, non encore revendiqués, ont été commis au moment où les responsables du gouvernement provisoire somalien rencontraient à Nairobi, Kenya, les chefs d’Etat de la région et alors qu’un accord de paix avait été signé le 26 octobre à Djibouti entre le gouvernement fédéral de transition somalien et l’Alliance pour la libération de la Somalie (ARS). Le groupe islamiste Al Shabab avait fermement rejeté cet accord.
La FIDH rappelle que les affrontements en Somalie entre les troupes du Gouvernement fédéral de transition appuyées par l’armée éthiopienne et les insurgés, sont menés en violation du droit international humanitaire. Les tirs et bombardements indiscriminés tuent quotidiennement des civils. 1,3 millions de personnes ont été forcées de se déplacer pour fuir les combats. Les travailleurs humanitaires sont de plus en plus la cible des combattants. Les enlèvements contre rançons se sont multipliés. Les journalistes sont également en première ligne.
La FIDH demande au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de se saisir immédiatement de cette situation.