L’usage de la force par la garde présidentielle était manifestement disproportionné et donc contraire aux dispositions de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatives au droit à la vie et à l’intégrité physique et au droit de réunion. La ministre de la Défense, Cécile Manorohanta, a démissionné refusant de cautionner l’action des forces de sécurité contre les manifestants.
La FIDH appelle les protagonistes de la crise au calme et à entamer un dialogue sous l’égide de l’Union africaine et des Nations unies pour parvenir à un accord politique conforme à la légalité, fondé sur le respect des droits de l’Homme.
La FIDH appelle les autorités judiciaires malgaches à ouvrir une enquête sur les agissements de la garde présidentielle et, le cas échéant, poursuivre et juger les individus responsables de graves violations des droits de l’Homme.
La FIDH demande à la présidente de la CADHP de réagir publiquement sur la crise à Madagascar en condamnant les violations des droits de l’Homme et rappelant les dispositions de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et les dispositions de l’Acte constitutif de l’Union africaine et de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, qui interdisent tout prise de pouvoir par des moyens anticonstitutionnels.
La FIDH appelle la Communauté internationale à mettre en place une commission internationale d’enquête indépendante sur les violations des droits de l’Homme et des peuples commises depuis le début de la crise, composée notamment du Commissaire de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples en charge de Madagascar.