« Le bureau international de la FIDH a choisi une personnalité du réseau de notre fédération, pour qui nous n’avons qu’admiration pour son combat en Inde, » a déclaré Alice Mogwe, présidente de la FIDH. « Khurram Parvez est en prison pour son combat pour la vérité, la justice et les droits humains. La justice triomphera. Son combat est le nôtre. »
Khurram Parvez, militant infatigable
Défenseur des droits humains (DDH) basé à Srinagar, au Jammu-et-Cachemire sous administration indienne, Khurram Parvez a joué un rôle de premier plan dans le mouvement des droits humains au Cachemire. Il s’est investi avec l’Association des parents de personnes disparues (APDP ; organisation membre de la FIDH depuis 2019) et la Coalition de la société civile du Jammu-Cachemire (JKCCS). Il est également président de la Fédération asiatique contre les disparitions involontaires (AFAD). Son travail en tant que défenseur des droits s’est concentré sur les disparitions forcées au niveau regional, sur la documentation des violations des droits humains au Jammu-et-Cachemire, sur des actions contentieuses et sur la formation des jeunes défenseur·es des droits.
Khurram Parvez a été arrêté le 22 novembre 2021 par des agents de l’Agence nationale d’investigation indienne (NIA) après une descente de 14 heures à son domicile et au bureau de la JKCCS à Srinagar. Depuis, Khurram a été inculpé pour plusieurs accusations forgées de toutes pièces, motivées par des considérations politiques. Khurram est actuellement détenu dans une prison surpeuplée, loin de chez lui, avec des détenus de droit commun. Son arrestation a été qualifiée par l’ONU de « représailles pour ses activités légitimes en tant que défenseur des droits humains ». Elle n’a pas d’autres buts que de tenter de le réduire au silence, lui et l’ensemble du mouvement des droits humains du Cachemire.
Khurram est lauréat en 2023 du prix Martin Ennals pour les défenseur·es des droits humains, en reconnaissance de son travail acharné de dénonciation des violations des droits au Cachemire.