Les carnets de la CADHP #1

47ème Commission des droits de l’Homme et des Peuples – Banjul
(Gambie)

Premier jour du Forum des ONG : bilan des droits de l’Homme en Afrique
depuis 6 mois

Une nouvelle fois l’équipe de la FIDH se retrouve à Banjul (Gambie) pour
participer à la session du principale organe de protection des droits de
l’Homme en Afrique : la CADHP. Composée de représentants venue des quatre
coins du continent (Niger, Guinée, Mauritanie, RDC, Burundi, Rwanda, Soudan,
Togo, Sénégal, Algérie, Tunisie) la délégation de la FIDH en impose !

Aujourd’hui s’est ouvert le Forum des ONG qui pendant les trois prochains
jours va alimenter la CADHP en réflexions, analyses et propositions. Le
Vice-président de la FIDH, Dismas KITENGE a ouvert le Forum
pour les ONG en dressant la situation des droits de l’Homme en Afrique depuis
les 6 derniers mois.

1- Les élections et la gouvernance : un défi pour l’Afrique
En 2010, pas moins de 10 élections cruciales doivent se dérouler en Afrique. Le
déficit démocratique et de gouvernance en Afrique est devenu un facteur crucial
de la déstabilisation politique et de la résurgence des coups d’État sur le
continent africain depuis près de 2 ans (Mauritanie, Guinée, Niger, Madagascar,
etc) Les élections à venir suivent cette tendance : le Rwanda, le Burundi
ou la Centrafrique vivent pour ne citer que ceux-la des risques sécuritaire et
un déficit démocratique patent. Le cas du Soudan est symptomatique de ce que
l’on peut faire de pire en matière d’élection : le président Omar El
Béchir, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI, a été réélu puisqu’il était
le seul candidat ; et les soudanais qui votaient pour la première fois
depuis 20 ans pour élire un président ont été une nouvelle fois floués.

2- Les enjeux de la conférence de révision des statuts de la CPI : la
conférence de Kampala
Kampala (31 mai- 11juin) sera le moment de faire le bilan de 8 années
d’existence de la CPI quatre questions fondamentales seront posées sur le bilan
de la Cour : La Cour a-t-elle apportée la justice aux victimes des
violations des crimes les plus graves ? Les États ont-ils coopérer avec la
Cour pour faire juger les auteurs de tels crimes ? La Cour doit-elle
intervenir partout ou les États sont-ils en mesure de juger en premier lieu les
auteurs des crimes internationaux L’impératif de justice est-il contraire à la
recherche de la paix ?

Sur tous ces points la FIDH réaffirme l’impératif d’une justice universelle
et indépendante et souligne que Kampala sera un moment décisif pour l’avenir de
la CPI.

Nassera DUTOUR, porte-parole du Collectif des familles de
disparus en Algérie (CFDA) a quant à elle fait le tour de la situation des
droits de l’Homme en Afrique du Nord et a mis l’accent sur : les états
d’urgence dans cette région, les attaques contre les défenseurs des droits de
l’Homme et la liberté d’association, la situation des migrants et enfin sur la
terrible problématique des disparitions forcées.

Mabassa FALL, représentant de la FIDH auprès de l’UA a une
nouvelle fois montré ses talents de modérateur. Demain ce sera son tour pour
intervenir sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme. Et là, c’est
ce que l’on appelle faire vivre une intervention ! A ne pas
manquer !

Demain c’est aussi les groupes de travail d’où vont sortir les projets de
résolution qui seront adoptés par le Forum et présentés ensuite à la CADHP
comme étant les propositions officielles des ONG à l’intention de la
Commission.

A demain donc !

L’équipe de la FIDH en direct de Gambie.

  • – Pour tous renseignements et demandes d’interviews, joindre : Florent
    GEEL au +220 360 19 26 et Tchérina JEROLON au +220 360 19 27
  • et sur twitter : http://twitter.com/fidh_africa
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