LA 58ème COMMISSION ET LA NOUVELLE DONNE INTERNATIONALE

Quel meilleur prétexte que la "lutte antiterroriste", Vladimir Poutine pouvait-il trouver, pour justifier l’ensemble des
exactions commises depuis le 11 septembre, à l’encontre de populations civiles en Tchétchénie ?
En Chine, en Tunisie,
ou en Colombie, et dans nombre d’autres pays, la "croisade" anti-terroriste sert de prétexte ou d’opportunité pour renforcer
les outils de la répression politique, ou l’accentuer : des défenseurs des droits de l’Homme sont arrêtés, les
libertés fondamentales des individus sont bafouées, et le terrorisme d’Etat triomphe. La nécessaire lutte contre le terrorisme
risque fort d’emporter dans son aveuglement les droits universels qui devraient pourtant en constituer le fondement.
La Commission des droits de l’Homme de l’ONU, qui se tiendra à Genève à partir du 18 mars, entérinera-t-elle
cet état de fait, ou au contraire, sanctionnera-t-elle les dérives parfois extrêmes observées depuis le 11 septembre.

La FIDH, qui a condamné avec la plus grande fermeté les attentats du World Trade Center, a recensé un certain nombre
d’atteintes graves aux libertés survenues depuis à travers le monde, et entend que la Commission les dénonce, au
regard des instruments internationaux de défense des droits de l’Homme existants. Le contexte post-11 septembre
dominera donc la 58 ème session de la Commission, alors même que les Etats-Unis n’y ont pas été réélu en 2001, pour
la première fois dans l’histoire de cette instance.

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