Nations unies : sauvez la réforme !

14/09/2005
Communiqué
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A consulter en ligne, le dossier spécial de la FIDH : "Nations unies : sauvez la réforme !"
(inclus : intervention de Shirin Ebadi, prix nobel de la paix 2003, au nom de la FIDH, au Sommet ONU/DPI/ONG, le 9 septembre 2005).

A la veille de l’ouverture d’un sommet sans précédent convoqué à l’initiative du Secrétaire général des Nations unies, la FIDH lance un appel à la responsabilité des Etats afin de sauver la réforme proposée par Kofi Annan.

Les règles et pratiques issues de la Charte de San Francisco doivent être adaptées à la nouvelle donne issue de 60 ans d’histoire internationale.

"Après la décolonisation et la guerre froide, la chute du Mur de Berlin, la mondialisation économique et le 11 septembre ont changé la face du monde" souligne Sidiki KABA, Président de la FIDH. "L’Organisation des Nations unies doit impérativement être dôtée de moyens nouveaux pour en adresser efficacement les conséquences : la FIDH soutient résolument la vision ambitieuse et réaliste de Kofi Annan", ajoute-t-il.

A l’heure où ses propositions sont en danger d’enterrement, la FIDH appelle les nombreux Etats qui partagent sa vision à se mobiliser contre l’obscurantisme, l’opportunisme ou la démagogie d’une poignée de gouvernants dont l’obstruction - au détriment de l’intérêt même de leurs peuples - risque de réduire à néant les efforts d’une année de négociations.

Le 16 septembre 2005, la FIDH attend des Etats qu’ils soient au rendez-vous de l’Histoire. La Cour pénale internationale, ratifiée par 99 Etats, et le Conseil des droits de l’Homme prévu pour succéder à la Commission, figurent parmi les propositions les plus évidentes en vue de garantir le respect des droits humains fondamentaux ; ce sont aussi les plus cohérentes avec l’objectif universellement proclamé de faire respecter "tous les droits de l’Homme pour tous". Et en tout état de cause, ce sont les principales propositions institutionnelles concrètes aux fins de protéger l’être humain des violations graves et systématiques des droits de l’Homme : selon la FIDH, s’y opposer revient à signer en faveur du crime, qu’il soit singulier ou massif, le fait d’agents de l’Etat, de groupes d’opposition armés, de groupes criminels ou d’acteurs économiques.

L’espoir de l’avènement d’un monde "libéré de la terreur et de la misère", porté en 1948 par les rédacteurs de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, est plus universel que jamais.

"Nous, les peuples...", au nom desquels fut proclamée la Charte de San Francisco n’avons pas le droit de vote au Sommet du Soixantième anniversaire ; nous attendons d’autant plus des Etats qu’ils y portent, en responsabilité, l’aspiration et l’intérêt de leurs peuples pour les droits indivisibles au "développement, à la sécurité et aux libertés".

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