Conseil des droits de l’Homme : Au delà des premières élections, le défi de l’effectivité

11/05/2006
Communiqué
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La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) accueille les premières élections des membres du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies. Cette élection a été l’occasion d’améliorations dans le processus de sélection des membres du principal organe intergouvernemental des Nations unies relatif aux droits de l’Homme.

« Nous avons, pour la première fois, été les témoins d’un concours d’engagements à respecter les droits de l’Homme » a déclaré Sidiki Kaba, le Président de la FIDH, en se référant à l’obligation qu’avaient les Etats candidats à un siège au Conseil de prendre des engagements à renforcer leur niveau de respect des droits de l’Homme. « Parmi ces engagements, un nombre très large d’Etats ont annoncé leur intention de ratifier des instruments internationaux de protection des droits de l’Homme et de renforcer leur coopération avec les procédures spéciales. Si on devait ne retenir que ces éléments, les élections représentent déjà un relatif succès, elles ont stimulé l’adhésion aux instruments internationaux de protection contre les violations des droits de l’Homme. »

La FIDH a aussi relevé qu’un nombre d’Etat auteurs de violations graves des droits de l’Homme ont renoncé à s’engager dans l’élection : « La Birmanie, le Zimbabwe, le Soudan, le Tchad, le Togo, le Bélarus, la Corée du Nord, la Colombie, le Népal, la Libye, étaient des abonnés de la Commission des droits de l’Homme. Ils ont du renoncer à présenter leur candidature à l’élection », a dit Sidiki Kaba.

Enfin, cette élection a permis d’écarter l’Iran, pays ou des violations graves et massives des droits de l’Homme sont commises quotidiennement.

La FIDH a toutefois regretté l’élection d’un groupe de pays au bilan lourd en matière de violations de droits de l’Homme, tels que la Chine, le Pakistan ou l’Arabie Saoudite pour le groupe asiatique, l’Algérie, le Cameroun et la Tunisie pour l’Afrique, Cuba ou encore la Fédération de Russie. « Leur élection est due à une combinaison d’absence de candidats alternatifs (pour le groupe africain), et d’influence géopolitique régionale bien établie (pour les autres groupes) » a déclaré Sidiki Kaba « mais avec le mécanisme de revue universelle par les pairs, ces pays -certains pour la première fois- vont devoir ouvrir leurs frontières à l’examen international de leur respect des droits de l’Homme. L’heure est donc à présent à la mise en oeuvre effective du mandat du Conseil ».

La FIDH a annoncé son intention de contribuer à l’évaluation du respect des droits de l’Homme de chaque Etat membre du Conseil, dans le cadre des mécanismes établis sous le Conseil des droits de l’Homme.

Pour plus d’informations, contactez :
Antoine Madelin - +32 485 22 22 87

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