La Commission des droits de l’Homme des Nations unies a été à l’origine de grandes avancées dans l’établissement des normes et la mise en place de mécanismes chargés de surveiller leur mise en oeuvre. Dotée d’un mandat de protection essentiel, elle a permis la résorption de nombreuses situations de violations de droits de l’Homme dans le monde.
Néanmoins, la mise en oeuvre de son mandat a été victime de nombreux blocages, ayant pour conséquences un certain désaveu. Pour la FIDH, ces blocages ont des causes politiques. C’est la tentation de certains Etats de prendre en otage la Commission et de détourner ses mécanismes pour se protéger des critiques, plutôt que de les utiliser pour protéger les droits de l’Homme, qui a conduit à condamner la Commission.
Aussi, alors que l’Assemblée générale de l’ONU se penche sur la création d’un nouveau Conseil des droits de l’Homme, la FIDH souhaite mettre en lumière certaines des défaillances de la Commission, afin de renforcer les garanties de la mise en oeuvre de son mandat de protection au sein du futur Conseil des droits de l’Homme.
Il importe à ce stade de réaffirmer le caractère essentiel du mandat qui était dévolu à la Commission, afin de recommander son maintien intégral pour le nouveau Conseil. Nous attendons aujourd’hui des Etats qu’ils élaborent aujourd’hui les modalités d’une mise en oeuve plus appripriée et effective du mandat de protection.