Le même jour, le gouvernement des Etats-Unis a imposé des sanctions à Evariste Boshab, vice premier-ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, ainsi qu’à Kalev Mutondo, responsable de l’Agence Nationale de Renseignement, pour avoir « participé à des actions ou politiques sapant les processus et institutions démocratiques en RDC. » Il s’agit de la troisième vague de sanctions émise par le gouvernement américain cette année, après celles imposées le 23 juin 2016 au Général Célestin Kanyama, chef de la Police de Kinshasa, et le 28 septembre 2016 à l’égard de Gabriel Amisi (alias « Tango Four ») commandant de l’Armée dans la région ouest du pays, et de John Numbi, ex-inspecteur général de la police nationale, impliqué depuis longtemps dans de graves violations des droits humains en RDC.
La FIDH, ses membres et ses organisations partenaires en RDC ont participé à une série de missions de plaidoyer auprès de l’ONU (New York, Genève), de l’UE (Bruxelles, Strasbourg), de l’Union africaine ainsi que de diplomaties importantes (France, Royaume-Uni…) Les sanctions adoptées par les Etats-Unis et l’UE font spécifiquement écho aux recommandations proposées par nos organisations durant des réunions de sensibilisation de haut niveau organisées en collaboration avec des interlocuteurs importants début décembre. La FIDH et une coalition de 72 organisations congolaises et 14 organisations internationales pour les droits humains ont également publié un appel à de telles sanctions.
Les deux mandats constitutionnels du président Joseph Kabila se terminent le 19 décembre 2016, cependant, il semble n’avoir aucune intention de quitter ses fonctions. La FIDH et ses organisations membres continueront de surveiller la crise actuelle et de soutenir la société civile congolaise et son combat pour la démocratie et la justice.