Les Nations Unies demandent à nouveau au Sénégal de dépénaliser l’avortement

Dans son rapport de mars 2016 sur le Sénégal, le Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant se déclare préoccupé par la pénalisation de l’avortement et le fait que cette procédure ne soit autorisée que dans des conditions restrictives, obligeant les filles à avorter clandestinement au péril de leur vie. Le comité d’experts recommande ainsi aux autorités sénégalaises d’amender le Code pénal ainsi que le Code de déontologie des médecins afin de dépénaliser l’avortement dans toutes les circonstances, dans l’intérêt des adolescentes enceintes.

En vue de l’examen du Sénégal, la FIDH avait soumis au Comité sur les droits de l’enfant son rapport "Je ne veux pas de cet enfant, moi je veux aller à l’école". Dans ce rapport, qui documente les violations des droits des femmes et des filles résultant de la prohibition de l’avortement au Sénégal, la FIDH et ses organisations membres demandent aux autorités de dépénaliser l’avortement et d’adopter de toute urgence la réforme portée par la Task Force pour l’avortement médicalisé. Actuellement, la législation sénégalaise n’autorise l’IVG qu’en cas de grave danger pour la vie de la femme enceinte.

Suite à la publication du rapport de la FIDH fin 2014, le Comité sur les droits de l’enfant est la troisième instance des Nations Unies à recommander au Sénégal de réformer sa législation sur l’avortement. La FIDH poursuit activement son plaidoyer en faveur des droits sexuels et reproductifs auprès des autorités sénégalaises, aux côtés de la Task Force pour l’avortement médicalisé.

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