Au cours du procès, il a été clairement démontré que les accusations qui pesaient à l’encontre des paysans étaient ambiguës et vagues. En procès depuis 3 ans, ces militants ont fait l’objet de mesures limitant leurs libertés individuelles, ils ont perdu les ressources et l’énergie dont ils avaient besoin pour se défendre.
Malheureusement, il n’y pas qu’au Honduras que le droit pénal est utilisé pour sanctionner les protestations sociales ; c’est un phénomène qui s’étend pratiquement à toute l’Amérique latine. La FIDH a récemment publié un rapport sur le sujet qui est accessible ici.
L’Observatoire pour la Protection des défenseurs des droits de l’Homme (FIDH-OMCT) encourage le pouvoir judiciaire du Honduras à ne pas être complice d’une pénalisation excessive des défenseurs des droits de l’Homme, et à entreprendre un examen critique de son système juridictionnel qui tiendra compte de la nécessité d’exercer la justice dans le respect de l’égalité de toutes les parties, sans favoriser les intérêts des pouvoirs politiques et économiques.
L’Observatoire était présent par le biais d’une Mission d’observation judiciaire pour témoigner oralement au procès public. Ils étaient reconnaissants aux organisations membres de la FIDH au Honduras, le Comité des Familiares de detenidos-desaparecidos en Honduras (COFADEH) et le Centre de Investigación y Promoción de los derechos húmanos (CIPRODEH), et les ont félicité pour leur investissement dans la défense et l’accompagnement des individus dans cette affaire.
Les informations recueillies à la suite des observations qui ont été faites dans le procès et de l’affaire en elle-même seront incluses dans le rapport de l’Observatoire sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme au Honduras, publié dans quelques mois.