Belarus : le Parlement européen (PE) vote une résolution d’urgence sur la situation au Belarus

La résolution du 6 avril 2017 a condamné la répression envers les manifestants pacifiques et les restrictions excessives sur le droit au rassemblement pacifique, à la liberté d’expression et d’association, plus particulièrement le harcèlement et la détention de journalistes indépendants, de membres de l’opposition, de militants de la cause des droits humains et autres manifestants. Le PE a exigé la libération immédiate et sans conditions, l’abandon de toutes inculpations judiciaires contre tous les manifestants pacifiques, les journalistes les défenseurs des droits humains, les militants de la société civile et les membres de l’opposition détenus dans le cadre de la vague actuelle de manifestations. La résolution a aussi exigé le renouvellement du mandat du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Belarus et que le SEAE coordonne mieux la politique de l’Union européenne envers le Belarus avec le Rapporteur. Le Parlement européen a en outre dénoncé le Belarus comme le seul pays en Europe à pratiquer encore la peine de mort.

La FIDH et son organisation membre le Centre pour les droits de l’homme « Viasna » ont fourni de nombreuses informations utilisées dans la résolution, notamment dans leur rapport sur les travaux forcés et les violations systématiques des droits des travailleurs au Bélarus, les récentes arrestations de manifestants pacifiques et les détentions illégales au Bélarus, la condamnation de deux membres du Centre pour les droits de l’homme « Viasna » et du responsable du Centre pour les droits de l’homme « Assistance juridique à la population », le raid dans leurs bureaux le 25 mars, et mis à jour les faits et les chiffres concernant la répression qui a mené à des arrestations multiples et à des décisions de justice. La FIDH a aussi accompagné les défenseurs des droits de l’homme de son organisation membre Viasna, le Rapporteur spécial au Bélarus et la mère de Uladzislau Kavaliou (exécuté en 2012) en février dernier à Bruxelles et ont présenté leur rapport La peine de mort au Bélarus : assassinat pour motifs (il)légaux à des acteurs européens clés.

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