Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Nous appelons la justice du Bahreïn à libérer Nabil Rajab »

Militant des droits de l’homme à Bahreïn, Nabil Rajab est emprisonné depuis juin 2016. Plus de 4 000 militants ont comme lui été condamnés dans son pays, signe de la dérive sécuritaire de ce petit royaume, explique Dimitris Christopoulos, président de la FIDH, dans une tribune au « Monde ».

Publié le 27 novembre 2017 à 17h34, modifié le 28 novembre 2017 à 16h38 Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

« Le régime, qui suit aveuglément la dérive belliciste de son voisin et protecteur saoudien, a délaissé depuis longtemps son libre-arbitre, mais il semble aussi avoir perdu tout sens de la mesure »(Manifestation en faveur de Nabil Rajab, en 2014, au Bahreïn).

Tribune. Nabil Rajab, secrétaire général adjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), a toujours considéré son engagement à travers le prisme des droits humains. De la défense des travailleurs migrants dans le Golfe à la lutte contre la torture, il a toujours pris soin de faire connaître ses combats au-delà des frontières.

Mais l’année 2011 a marqué un tournant. Des manifestations éclatent alors à Bahreïn, dans le sillon des soulèvements arabes. Ce mouvement du 14 février provoque une intervention armée saoudienne, sous couvert du mandat du Conseil de coopération du Golfe, afin de maintenir le régime en place.

Le pays, déjà peu ouvert aux libertés d’expression et aux rassemblements pacifiques, s’enferme depuis dans une logique répressive sans issue. Plus de 4 000 « opposants » ont depuis été arrêtés et condamnés, pour avoir pour la plupart seulement demandé des réformes politiques. Interdiction de mouvements politiques et de médias d’opposition, arrestations de défenseurs des droits humains, torture : les membres de l’Agence de sécurité nationale (NSA), qui commettent la majeure partie de ces exactions bénéficient d’une totale impunité.

Sa santé se dégrade

Le régime, qui suit aveuglément la dérive belliciste de son voisin et protecteur saoudien, a délaissé depuis longtemps son libre-arbitre, mais il semble aussi avoir perdu tout sens de la mesure. Au risque de précipiter son peuple dans une dérive sécuritaire et meurtrière.

Nabil n’a pas échappé à cette vague. Emprisonné une première fois en 2012 pour des tweets jugés « insultants » à l’égard du ministre de l’intérieur, il restera deux ans derrière les barreaux et purgera sa peine jusqu’en mai 2014. Il sera ensuite de nouveau arrêté à de nombreuses reprises et condamné à plusieurs peines d’emprisonnement et d’interdiction de quitter le territoire. Il est encore détenu depuis juin 2016. En six ans, Nabil en a ainsi passé plus de quatre derrière les barreaux, sans que cela n’entame sa détermination.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés L'inlassable combat pour les libertés du Bahreïni Nabil Rajab

Il est poursuivi et accusé d’avoir « insulté les institutions publiques et l’armée ». Il a également dénoncé, toujours sur Twitter mais aussi dans plusieurs médias télévisés, l’intervention du Bahreïn au Yémen aux côtés de l’Arabie saoudite et est poursuivi pour « divulgation de fausses rumeurs en temps de guerre ». Il est aussi poursuivi pour avoir publié deux tribunes, l’une dans le New York Times et l’autre dans Le Monde en 2016.

Il vous reste 46.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.