Afrique

Burundi : Au moins 18 personnes tuées en deux semaines (ONG)

Les présumés auteurs, assure la ligue burundaise des droits de l'Homme, sont certains policiers et militaires, des agents du service national de renseignement (SNR) ainsi que des jeunes affiliés au parti présidentiel.

Esma Ben Said  | 16.11.2017 - Mıse À Jour : 16.11.2017
Burundi : Au moins 18 personnes tuées en deux semaines (ONG)

Burundi

AA/Bujumbura/Yvan Rukundo

Au moins 18 personnes ont été assassinées dans différentes villes du Burundi entre le 30 octobre et le 12 novembre, indique un rapport de la Ligue burundaise des droits de l’Homme (Iteka) publié jeudi.

Dans son rapport, cette ONG locale militant pour la protection des droits de l’Homme dit avoir inventorié dix cadavres découverts dans divers lieux du pays tandis que quatre cas de disparitions forcées ont également été documentés.

« Quatre cas de violences basées sur le genre, six cas de tortures et 116 cas d’arrestations arbitraires ont été enregistrés », ajoute la Ligue burundaise des droits de l’homme Iteka.

Concernant l'identité des victimes, l'ONG précise qu'il s'agit en majorité de membres de partis de l'opposition, des militaires en retraite appartenant surtout à l’ethnie Tutsi (minoritaire), des jeunes qui ont été actifs dans les contestations contre le 3 ème mandat de Pierre Nkurunziza ainsi que des membres du partis au pouvoir qui ont dénoncé des violations des droits de l’Homme.

Les présumés auteurs, assure la ligue, sont certains policiers et militaires, des agents du service national de renseignement (SNR) ainsi que des jeunes affiliés au parti présidentiel.

La Ligue des droits de l’Homme Iteka est membre de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme et des Peuples (UIDH) et est affiliée à la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH).

Bujumbura n'a pas encore commenté ce nouveau rapport.

Le Burundi a plongé dans une grave crise, marquée par des violences, depuis le dépôt, en avril 2015, de la candidature du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

Ces violences ont fait depuis un an plus d’un millier de morts et poussé plus de 400.000 personnes à quitter le pays, selon le dernier rapport du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR, octobre 2017).

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