Retrouvez l'intégralité #ConfPress "les droits humains compatibles avec les contrats militaires ?" https://t.co/ILFpzS10Bv #HollandeEnEgypte
— FIDH (@fidh_fr) 13 avril 2016
Le déplacement de François Hollande en Égypte afin de renforcer « son partenariat stratégique » avec ce pays et conclure de nouveaux contrats d’armements intervient à un moment décisif. Aujourd’hui, une grave menace plane en effet sur près de 400 défenseurs des droits humains égyptiens, susceptibles d’être condamnés à des peines allant de 25 ans de prison à la perpétuité. Les relations entre l’Égypte et ses partenaires européens sont par ailleurs mises à l’épreuve par l’assassinat de l’étudiant italien Giulio Regeni.
La gravité de la répression contre la société civile, au prix d’une augmentation vertigineuse de la pratique de la torture, des incarcérations abusives, des disparitions forcées et des violences, est sans précédent dans l’histoire récente de l’Égypte.
Alors que la mort hautement suspecte en Égypte de Giulio Regeni a indigné la population italienne et poussé le gouvernement italien à exiger toute la vérité, le meurtre du Français Eric Lang, battu à mort dans une geôle égyptienne en 2013, continue, quant à lui, de ne provoquer qu’un silence assourdissant de la part des autorités françaises.
La FIDH, HRW, Amnesty International, la Ligue des droits de l’Homme et EuroMed Droits appellent les autorités françaises à se saisir de la question des droits humains en Égypte. S’en détourner sous prétexte d’intérêts stratégiques et militaires pourrait lui faire porter une lourde responsabilité.
Avec :
– Karim Lahidji, président de la FIDH
– Michel Tubiana, président de EuroMed Droits et président d’Honneur de la LDH
– Bénédicte Jeannerod, directrice France de Human Rights Watch
– Nicolas Krameyer, responsable du programme "Libertés", Amnesty International
– Maître Raphaël Kempf, avocat de la famille d’Eric Lang
en présence de Nicole Prost, mère d’Eric Lang