Appel des ONG au Parlement européen à renforcer les droits humains dans l’exportation des technologies à double usage

17/01/2018
Communiqué

Le Parlement européen doit voter aujourd’hui un texte visant à limiter l’exportation des technologies dites à double usage, qui sont souvent utilisées par des régimes autoritaires pour traquer et persécuter les
défenseurs des droits de l’homme et les dissidents. FIDH et six autres ONG appellent les parlementaires européens à mieux prendre en compte le respect des droits humains avant d’autoriser l’export de technologies.

L’Union européenne a aujourd’hui une occasion unique de limiter l’export des technologies de surveillance produites par des entreprises européennes - et notamment françaises. La FIDH a à plusieurs reprises a dénoncé ces pratiques en obtenant l’ouverture d’enquêtes judiciaires visant l’implication d’entreprises françaises pour l’exportation de matériel de surveillance en Syrie, en Libye et en Egypte.

Une coalition d’ONG fait maintenant front commun pour rappeler aux parlementaires leurs responsabilités et l’importance de placer la défense des droits humains au dessus des intérêt économiques.

"La vente de matériel de surveillance par des entreprises situées dans des Pays Membres de l’UE, qui
permet aux régimes autoritaires de renforcer leur arsenal répressif, est monnaie courante. La transparence ainsi qu’un cadre réglementaire basé sur le respect des droits humains sont nécessaires pour garantir la
responsabilité de différents acteurs impliqués et pour renforcer le contrôle public sur ces pratiques" dit Maddalena Neglia, responsable du bureau mondialisation et droits humains à la FIDH.

Ci-dessous l’intégralité de ce communiqué signé par Access Now, Amnesty International, Coalizione Italiana Liberta e Diritti civili (CILD), Committee to Protect Journalists, Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), Privacy International et Reporters sans frontières."

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