Il semble qu’il faille voir, derrière ces accusations calomnieuses et totalement fantaisistes, la volonté du régime tunisien de discréditer ses opposants et probablement la justification à l’avance de violences annoncées.
Les organisations signataires sont préoccupées du fait que ces articles s’inscrivent dans une campagne de diffamation plus large visant à faire taire toute critique légitime et pacifique des autorités tunisiennes. Les derniers mois ont été marqués par une intensification des attaques, y compris sous la forme de violences physiques et de poursuites abusives à l’encontre de celles et ceux émettant des critiques pacifiques.
Nous dénonçons ces menaces qui pèsent sur des hommes et des femmes dont le seul tort est de réclamer le respect des droits de l’Homme dans leur pays. Nous sommes d’autant plus préoccupés que les plaintes pour diffamation portées par Kamel Jendoubi et Sihem Bensedrine restent à ce jour ignorées par les autorités tunisiennes.
Nous appelons les autorités tunisiennes à garantir l’intégrité physique de tous les défenseurs des droits de l’Homme et autres militants en Tunisie et à veiller à ce que toute personne qui userait de violence à leur égard réponde de ses actes.
Nous craignons également que de tels actes de violence puissent survenir hors de Tunisie. Nous appelons dès lors le gouvernement français et les autres gouvernements européens à prendre les mesures nécessaires pour faire clairement savoir au gouvernement du Président Ben Ali qu’ils ne tolèreront pas de tels agissements, que ce soit en Tunisie ou sur leurs territoires.