La FIDH considère que la répression légitime et nécessaire de ces actes doit s’inscrire dans le cadre de la légalité internationale, qui a précisément pour but de protéger l’humanité contre le recours à de telles méthodes. Une riposte militaire indiscriminée serait illégale, inefficace et ferait au bout du compte le jeu des terroristes ; il s’agit aujourd’hui de défendre les principes et valeurs universels qui sont menacés par ces actes terroristes. Répondre à la violence aveugle par une autre violence indifférenciée serait renier les valeurs universelles de légalité et de justice, ce qu’attendent précisément les auteurs de ces attentats.
Il faut répondre à ces attaques en identifiant, en poursuivant en justice et en sanctionnant avec la plus grande détermination leurs auteurs et leurs commanditaires. Les attentats de cette semaine ont mis en évidence le besoin urgent d’une justice pénale internationale indépendante et efficace.
Il est également impératif de réfléchir aux causes de ces attentats. La poursuite par les Etats les plus riches de leurs intérêts au détriment de l’équité, de la solidarité et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, amène des populations entières à perdre tout espoir d’une vie meilleure et favorise l’émergence des idéologies les plus funestes. La paix et la sécurité universelles dépendent de l’engagement sincère de l’ensemble de la communauté des Etats à construire un ordre international plus juste et plus équilibré.
La réponse à une telle tragédie doit impérativement reposer sur la réaffirmation de l’unicité du genre humain et du droit de tous les peuples à la sécurité, à la démocratie et à la justice. La FIDH appelle le plus grand nombre d’Etats à s’engager sans équivoque en faveur de ces principes.