Ce mois-ci, la plainte des trois éminents défenseurs des droits humains soudanais Osman Hummeida, Amir Suliman et Monim Elgak, déposée en 2009, a été déclarée recevable par la CADHP. Face à un système judiciaire totalement contrôlé par l’Etat, ils s’étaient tournés vers la Commission africaine des droits humains et des peuples (CADHP), qui a estimé que le système judiciaire soudanais ne leur permettrait pas d’obtenir réparations.
Arrêtés en novembre 2008, Osman Hummeida, Amir Suliman et Monim Elgak, ont été torturés par les Services nationaux de sécurité et de renseignement (NISS).
Leur crime ? Avoir supposément coopéré avec la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire ouverte à l’encontre du président soudanais Omar Al Bashir.
Les ayant représentés devant la CADHP, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (FIDH – OMCT) se félicite de cette décision importante, et souligne l’espoir que cette décision représente pour les centaines de Soudanais, activistes et opposants politiques, qui sont encore aujourd’hui victimes de la barbarie des agents du NISS.
Il faut maintenant que la commission adopte une décision reconnaissant les dommages subis par les défenseurs et qu’elle adresse des recommandations fortes aux autorités soudanaises afin de mettre un terme à l’impunité et au non respect de la loi qui prévalent dans le pays.