Troisième réunion de consultations sur les droits de l’Homme UE - Russie : Des engagements concrets pour le respect des droits de l’Homme sont attendus

02/03/2006
Communiqué
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La FIDH se félicite de la tenue, le 3 mars à Vienne, de la troisième réunion de Consultations sur les droits de l’Homme entre l’Union européenne et la Russie, et appelle les autorités russes à donner des signes concrets de leur engagement pour le respect des droits de l’Homme.

En effet, depuis l’ouverture du processus de consultations en mars 2005, la situation des droits de l’Homme en Russie a empiré. Le harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme s’est notamment nettement aggravé :

La nouvelle loi sur les ONG, adoptée en janvier 2006, limite radicalement le travail des ONG internationales en Russie, durcit les exigences pour l’enregistrement des ONG et renforce les possibilités d’intervention des autorités dans les activités des ONG.
Le 3 février, le responsable de programmes de la Russian-Chechen Friendship Society, M Stanislav Dmietrievsky, a été condamné à deux années de prison avec sursis pour « incitation à la haine », après avoir publié les articles de leaders séparatistes tchétchènes appelant à une résolution pacifique du conflit.

Ces deux événements révèlent la tendance à l’autoritarisme des autorités russes. Ils contredisent également la déclaration conjointe de l’Union européenne et de la Russie à la clôture de la deuxième réunion de consultations sur l’importance du rôle des ONG dans la promotion du respect des droits de l’Homme.

Selon Sidiki Kaba, président de la FIDH, « L’Union européenne doit saisir l’opportunité, lors de cette réunion 3ème de consultations, pour mettre les autorités russes face à leurs responsabilités, si elle souhaite que le processus reste crédible ».

La FIDH se félicite de la décision de la présidence autrichienne de l’UE d’associer les ONG en organisant des audiences parallèles aux consultations, suite, notamment à la mobilisation des ONG russes et de la FIDH.

La FIDH déplore toutefois que la délégation russe ne prenne pas part à ces audiences. Cette attitude témoigne, une nouvelle fois, du refus des autorités à dialoguer avec les organisations de défense des droits de l’Homme.

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