Un mois après l’annonce officielle de sa libération, le 6 octobre 2010, par le Front Polisario, Moustafa Salma est toujours détenu arbitrairement, dans un lieu inconnu à Mehriz, territoire contrôlé par le Front Polisario sur le territoire algérien. Il n’aurait pas été traduit devant un juge depuis son arrestation. Jusqu’à ce jour, sa famille n’a pas été en mesure de le rencontrer ou de le contacter. Selon des informations recueillies auprès de son pére, M. Moustafa Salma serait exposé à des traitements inhumains et dégradants, voir à des actes de torture aussi bien physique que morale. Sa famille à Tindouf subirait également des menaces de déplacement forcé et des provocations quotidiennes.
M. Moustafa Salma, a été arrêté par les forces de l’ordre du Polisario alors qu’il rejoignait sa famille dans le camp de réfugiés sahraouis de Tindouf, en Algérie, et accusé d’espionnage. Son arrestation est intervenue suite à un séjour au Maroc, au cours duquel il avait tenu une conférence de presse à Smara le 9 août 2010. Il avait à cette occasion exprimé son soutien au projet d’autonomie du Sahara occidental tel que proposé par les autorités marocaines, et son intention de faire campagne en sa faveur dans les camps de réfugiés. M. Salma a notamment été accusé d’espionnage au profit des autorités marocaines, et de divulgation d’informations secrètes susceptibles de mettre en danger le Front Polisario.
La FIDH et l’OMDH appellent le front Polisario, ainsi que les autorités algériennes, en application des engagements internationaux ou régionaux de chacune des parties à :
– révéler le lieu de détention de Moustafa Salma
– garantir son droit à la vie et son intégrité physique et prévenir contre toute mesure de déplacement forcé à son encontre
– procéder à sa libération immédiate