Assez, après trois ans de détention, le Bahrein doit libérer Nabeel Rajab !

14/06/2019
Communiqué
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Paris, le 14 juin 2019 - Aujourd’hui, Nabeel Rajab, éminent défenseur bahreïni des droits humains et Secrétaire général adjoint de la FIDH, entre dans sa quatrième année de détention, après avoir été condamné à plusieurs peines de prison pour son engagement pacifique en faveur du respect des droits humains.

Co-fondateur et président du Bahrain Center for Human Rights (BCHR) et directeur fondateur du Gulf Center for Human Rights (GCHR), Nabeel est également membre du Middle East Advisory Committee de Human Rights Watch.

Arrêté il y a trois ans, Nabeel a été condamné dans deux affaires différentes à sept ans de prison pour avoir publiquement condamné, dans ses divers Tweets, interviews et éditoriaux, la situation des droits humains au Bahreïn ainsi que les bombardements aveugles de la coalition saoudienne au Yémen. La communauté internationale a unanimement dénoncé le harcèlement judiciaire et la parodie de justice qui ont entaché ses procès. Nabeel a été maltraité, dans des conditions carcérales déplorables et a subi des violences pendant son incarcération aux côtés de membres de l’État islamique. Depuis, sa santé n’a cessé de se détériorer, ce qui a suscité de graves inquiétudes quant à son intégrité physique et à son bien-être.

La FIDH n’a cessé de réclamer la libération immédiate et inconditionnelle de Nabeel, et nous espérons maintenant que les deux peines à son encontre seront au moins converties en une peine alternative qui lui permettrait de rejoindre sa famille. Nabeel Rajab a également reçu récemment la prestigieuse distinction de citoyen d’honneur de la Ville de Paris.

En mai 2017, le Comité contre la torture de l’ONU a indiqué dans ses observations finales sur le Bahreïn qu’il était " particulièrement préoccupé " par la détention arbitraire, la torture et les mauvais traitements à l’encontre des défenseur.e.s des droits humains, dont Nabeel Rajab. De même, dans un avis rendu le 13 août 2018, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a reconnu que la détention de Nabeel Rajab était arbitraire, mais aussi discriminatoire au regard de son statut de défenseur des droits humains.

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