Tunisie, dans l’enfer des couloirs de la mort

12/10/2012
Communiqué

Rares sont les témoignages de tunisiens qui ont été enfermés dans le pavillon des condamnés à mort. A l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, le Courrier de l’Atlas a publié le récit inédit d’un ancien prisonnier politique, qui a été enfermé à de nombreuses reprises dans des couloirs de la mort, entre 1974 et 2002.

Hamma Hammami, héros de la dissidence et figure de la gauche tunisienne, opposant infatigable aux régimes de Bourguiba et de Ben Ali, a eu le lugubre privilège d’avoir été enfermé aux côtés de ceux qu’on destinait à la potence.

Il a partagé le quotidien, les peurs et les angoisses de ces hommes avant le 9 octobre 1991 – date de la dernière exécution – et après. Il a “assisté”, le 17 avril 1980, à l’exécution des 13 membres du commando armé venu de Libye, qui avait attaqué la ville de Gafsa le 27 janvier précédent.

"Une fois leur condamnation devenue définitive, les condamnés étaient privés de contact avec le monde extérieur, coupés de leur famille et de leurs avocats, et interdits de correspondance." (Samy Ghorbal)

Son récit est une plongée effrayante dans l’univers de la prison. Il apporte un éclairage neuf et indispensable sur tout un pan sombre, cruel et occulté de l’histoire moderne de la Tunisie.

"Les condamnés étaient tenus dans l’ignorance du jour de leur exécution. Leurs familles aussi. Elles l’apprenaient un matin, à l’aube, en allumant la radio. Ultime cruauté, les corps des suppliciés n’étaient pas rendus à leurs proches."
(Hamma Hammami)

Son récit a été recueilli par Samy Ghorbal, journaliste au Courrier de l’Atlas et écrivain et a été illustré par « _Z_ », blogueur et caricaturiste tunisien. Cliquez ici pour lire l’article.

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