La FIDH rappelle que cet assassinat, commis le 6 février 2013 à Tunis, s’est inscrit dans un contexte où le gouvernement tunisien de l’époque a fait preuve d’inertie devant la recrudescence d’actes de violences commis par des extrémistes religieux à des fins essentiellement politiques. L’inertie des autorités a contribué au développement d’un sentiment d’impunité pour ceux qui tentent de mettre à mal les libertés fondamentales et a favorisé l’amplification du terrorisme qui n’a cessé d’entraver la mise en place de l’Etat de droit en Tunisie.
Le 30 juin dernier, lors de la première audience de ce procès emblématique ouvert au public, seuls quatre des vingt quatre accusés dans cette affaire, se sont présentés au tribunal. Les 20 autres accusés ont refusé de se présenter devant le juge protestant contre la maltraitance qu’ils déclarent avoir subi en prison et s’opposant à la publicité du procès.
En soutien aux citoyens et aux représentants de la société civile qui ont revendiqué devant le tribunal de première instance de Tunis que toute la vérité soit faite sur cet assassinat tragique, la FIDH exhorte les autorités judiciaires à mener un procès exemplaire et équitable. Ce dernier doit consacrer le respect des droits humains dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, tout en établissant un précédent dans la lutte contre l’impunité des responsables de tels actes afin de protéger la Tunisie contre une recrudescence de la violence politique.
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