Moncef Marzouki avait alors retrouvé la liberté grâce à l’intervention de Nelson Mandela. C’est Khadija Chérif, secrétaire générale adjointe de la FIDH qui avait rencontré Mandela à Tunis, pour plaider la cause de M. Marzouki. Aujourd’hui, il est libre et il est le Président de la Tunisie.
Nelson Mandela et Khadija Cherif, le 15 juin 1994, à Tunis
Mais le passé s’oublie et l’histoire se répète...
Le 10 décembre dernier, M. Marzouki a refusé pour la troisième fois de gracier Jabeur Mejri. Ce jeune homme âgé de 29 ans a été condamné le 28 mars 2012 à 7 ans et demi de prison pour atteinte aux bonnes mœurs. Il est accusé d’avoir publié des images et des textes insultant envers l’Islam. Il est le premier prisonnier d’opinion de l’ère post-Ben Ali.
En 1994, la société civile tunisienne avait soutenu et obtenu la libération de Moncef Marzouki. 20 ans plus tard, elle entend bien obtenir celle de Jabeur...