Irak : les autorités doivent enquêter sur les assassinats perpétrés au Camp Ashraf le 1er septembre

03/09/2013
Communiqué
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La FIDH et la LDDHI appellent la mission des Nations unies en Irak (MANUI) à publier dès que possible son rapport d’enquête sur les actes de violence perpétrés au Camp Ashraf [1] le 1er septembre, qui auraient causé la mort de 52 personnes. Les deux organisations appellent aussi les autorités irakiennes à urgemment mener une enquête indépendante et impartiale comme le gouvernement l’a promis.

L’équipe de la MANUI, qui s’est rendue au Camp Ashraf le 2 septembre, doit établir le nombre de victimes et les causes de leur décès dimanche dernier.

Les autorités irakiennes sont assurément les premières responsables des événements qui se sont déroulés dimanche. La FIDH espère que le gouvernement n’a émis aucun ordre pour attaquer le camp, et que sa propre enquête concernant ce qui peut n’être qualifié que d’exécutions extra-judiciaires, mènera à l’arrestation et au procès équitable des personnes responsables, a déclaré Dr Karim Lahidji, président de la FIDH.

Suite à la signature d’un mémorendum d’entente (MoU) entre les Nations unies et le gouvernement irakien en décembre 2011, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a étudié les demandes de protection internationale émanant de plus de 3000 résidents du Camp Ashraf, la plupart ayant été depuis lors transférés au Camp Hurriya (anciennement Camp Liberty) au nord-est de Bagdad.

La MANUI et le HCR ont déployé des efforts notoires pour réinstaller à l’étranger ces Iraniens en exil. La réinstallation – pour l’essentiel en Albanie - d’au moins 162 d’entre eux, est une première étape importante. Toutefois, l’incident récent, qui fait suite à d’autres attaques contre les résidents du Camp Hurriya en 2013, rend l’accélération de ce processus encore plus urgente, à condition d’être en accord avec le droit international des réfugiés, a ajouté Karim Lahidji.

Enfin, la FIDH est extrêmement préoccupée par la déclaration du Corps des Gardiens de la révolution islamique, en Iran, qui s’est félicité de l’assassinat des résidents du Camp Ashraf, perçu comme “une revanche historique des enfants courageux des mujaheds irakiens tombés comme martyres”. Ces déclarations laissent craindre une participation directe ou indirecte des Gardiens de la Révolution à ces exécutions.

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