NON au journalisme de la honte et à la chasse aux homosexuels en Egypte

02/01/2015
Communiqué
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Mobilisons-nous contre ces pratiques ignobles !


Le 8 décembre 2014, l’émission Ce qu’on nous cache de la journaliste égyptienne Mona Iraqi a diffusé un reportage sensationnaliste sur l’arrestation de 33 clients et employés d’un hammam pour hommes.

Au cours du reportage, les clients du hammam sont emmenés, nus et recroquevillés, au poste de police, sans que leur visage soit flouté. Mona Iraqi a, en outre, diffusé des photos de la descente sur son compte Twitter.

Or, cette descente policière contre ce hammam n’aurait jamais eu lieu sans Mona Iraqi. En effet, c’est cette pseudo journaliste qui a elle-même informé la police. Mona Iraqi avait déjà réalisé son reportage la semaine précédente, mais avait repoussé sa diffusion dans l’attente de l’intervention de la police, selon Courrier International.

Ce reportage honteux, utilisant les méthodes totalitaires de la délation, illustre la situation dramatique des homosexuels en Egypte et de ceux qui sont soupçonnés de l’être, qui n’a jamais été aussi inquiétante.

Des accusations ont été portées contre toutes les personnes arrêtées. L’homosexualité n’est pas explicitement criminalisée au regard de la loi égyptienne, mais les personnes arrêtées dans de tels cas sont toujours accusées de débauche, et parfois aussi de prostitution. La peine maximale pour débauche est de trois ans d’emprisonnement, mais l’accusation ajoute parfois d’autres charges qui prolongent la durée de l’emprisonnement.

Le procès des accusés s’est ouvert dimanche 21 décembre au Caire.

Selon Dalia Abdel Hameed, membre de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) citée par Le Point Afrique, « la chasse aux homosexuels fait fureur depuis le retour des militaires au pouvoir. On a compté 150 arrestations depuis juin 2013. Les peines prononcées vont jusqu’à huit ou neuf ans d’emprisonnement. »

Les méthodes scandaleuses de cette journaliste et la chasse aux homosexuels en Egypte sont contraires aux droits des individus à la vie privée et à la dignité humaine.

Dites NON à de telles pratiques, à la délation et à la répression des homosexuels en Egypte et demandez au gouvernement égyptien de libérer les 26 hommes détenus, car ils n’ont commis aucun crime.


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