1928-2024 : Robert Badinter, défenseur des droits humains

09/02/2024
Déclaration
Pierre Guillaud / AFP

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) salue la mémoire de Robert Badinter, défenseur intransigeant des droits humains dans leur universalité, pourfendeur de toutes les violations des droits, de tous les abus et de toutes les injustices.

Les Français·es se souviendront de l’homme qui abolit la peine de mort en 1981, ou qui dépénalisa l’homosexualité avec Gisèle Halimi en 1982, de ses discours mêlant démonstration juridique implacable, verve, colère rentrée et indignation. Robert Badinter était une conscience du droit, mais surtout une manière d’incarner l’idée selon laquelle le droit sans vision politique et humaniste, n’est qu’une coquille vide. Le droit, selon lui, est un outil au service de la justice, pas de l’institution judiciaire. Cette dernière doit être constamment réformée, est toujours critiquable, jamais ontologiquement juste.

Au comité central de la Ligue des droits de l’homme (LDH), à la FIDH, à Amnesty International et à Human Rights Watch, Robert Badinter ne comptait pas ses heures, son énergie. Robert Badinter s’est toujours fait l’écho du mouvement de défense des droits humains, même quand cette défense allait à l’encontre des intérêts de sa famille politique. Homme de gauche, homme de combats, homme de conviction et homme de résultats, il est à la fois un héritier des Lumières, de la lutte contre la peine de mort. Il est aussi un précurseur, un modèle et un instigateur.

« Les défenseur·es des droits humains ont toujours pu compter sur son soutien sans faille, où qu’ils et elles soient dans le monde. C’est tout un mouvement qui salue l’un des siens », a déclaré Éléonore Morel, directrice de la FIDH.

La FIDH présente ses condoléances à ses proches, à sa famille, ses ami·es et ses compagnons, compagnes de lutte.

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