Réaction au discours d’Ahmadinejad : s’unir pour contrer l’antisémitisme et les appels à la haine

20/04/2009
Communiqué

La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue pour la défense des droits de l’Homme en Iran (LDDHI) dénoncent avec véhémence le discours du Président Ahmadinejad prononcé à l’ouverture de la Conférence d’examen de Durban.

« Ce discours fut une diatribe raciste et antisémite. Nous condamnons tout particulièrement l’appel du Président à éradiquer le régime israélien, un appel qui constitue une incitation à la haine et à la violence » a indiqué Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.

Pour la FIDH et la LDDHI, ce discours est précisément ce que la Communauté internationale est venue combattre aujourd’hui, nous saluons en conséquence la décision des gouvernements européens de quitter la salle en signe de protestation.

« Le Président Ahmadinejad incarne un régime profondément raciste qui exécute des individus en raison de leur orientation sexuelle, leur appartenance ethnique et poursuit les minorités religieuses », a précisé Karim Lahidji, Vice Président de la FIDH et Président de la LDDHI.

Faut-il participer à la Conférence après ce discours ?

La Conférence est entachée par ce discours qu’elle devra dénoncer. Nous félicitons à cet égard la Norvège, qui a succédé à l’Iran sur le podium et dénoncé immédiatement ses propos.

« Nous appelons les Etats à rester à cette conférence. Le projet de déclaration finale y incarne l’antithèse des propos de M. Ahmadinejad, dénonçant l’antisémitisme et réaffirmant l’impératif de lutter contre l’incitation à la haine. Les propositions mises en avant par l’Iran pendant les réunions préparatoires en vue, notamment, de stigmatiser Israël ont été clairement rejetées. Il ne faut pas laisser les Nations unies aux mains des extrémistes, d’autant qu’au sein de cette Conférence, l’Iran est isolé », a précisé Souhayr Belhassen.

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